Écriture musicale

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Sur les rapports entre écriture musicale et technologies numériques du sonore

Deux articles qui font état des mutations dans les pratiques des musiciens sous l'influence de l'électroacoustique et des technologies numériques et qui exposent les problèmes qui se posent pour la notation/codification de ces musiques.

Anne Veitl, «Notation écrite et musique contemporaine : quelles grandes caractéristiques des technologies numériques d'écriture musicale ?», Observatoire Tscimuse-Grenoble, Lyon 2007

Le résumé : "Cet article porte sur les caractéristiques principales d'une technologie d'écriture musicale. Il propose et présente quelques grands critères pour évaluer dans quelle mesure un dispositif technologique constitue, à strictement parler, un système d'écriture. La définition de tels critères est devenue nécessaire dans le contexte actuel. L'enjeu et le problème de la notation écrite, centraux dans la musique occidentale depuis dix siècles, se sont en effet considérablement transformés depuis 1945, à la suite, notamment, de deux changements. D'une part, une grande partie des œuvres de musique contemporaine composées grâce aux technologies électroacoustiques et numériques relève désormais des musiques orales, voire aurales. Il est difficile, ou impossible (et le plus souvent non nécessaire), de les noter grâce au système d'écriture conventionnel sur portée et le travail à l'oreille est central au cours du processus de création. D'autre part, depuis une vingtaine d'années, se sont multipliés les outils logiciels permettant de visualiser les sons et le processus de création de ces mêmes musiques. Le problème se pose de savoir si ces outils sont de nouveaux moyens d'écriture."

Nicolas Dabon, «Syntaxe et plasticité musicales depuis 1945 : nouvelles technologies, nouvelles écritures», Revue «PLASTIR» no 8, Septembre 2007

Extrait de la conclusion : "C’est là toute l’originalité de la musique contemporaine : nous croyons devoir l’approcher par l’intellectualité analytique alors que sa plasticité même requière un discours plus sensoriel, plus matériel. Bien sûr, en vertu de notre conception complexe et même postmoderne de l’histoire... nous maintiendrons dans notre champ de vision les subtilités syntaxiques qui sont encore, sous une forme ou une autre, particulièrement actives. Mais le passage de la syntaxe à la plasticité pourrait bien être une mutation quasi « chimique » de l’art sonore, à l’instar de ces systèmes complexes se transformant subitement en une forme de simplicité, un état nouveau."